Comment étudier une source d'AMFrançais ?
Tu as décidé d'étudier les Arts Martiaux Français . Que voici une bonne idée !
Mais comment faire ? Cela ne doit pas être simple, car, apprendre par soi-même une activité physique, ce n'est pas facile... Et en plus, tu n'as pas de prof près de chez toi pour te guider...
Quelques pistes distillées dans cet article...
Le premier point à intégrer, et bien, c'est que les AMF sont plus faciles à appréhender que d'autres Traditions - Nous pensons ici aux Traditions perdues des AMHE (médiévales françaises... allemandes, hispaniques ou autres), ou les Traditions d'autres sphères culturelles (Asie par exemple) - : En effet, la langue de transmission des traités est en français - plus ou moins éloigné de notre langue actuelle, certes, mais globalement facilement compréhensible -.
"Si tu sais lire français, tu sais comprendre les mots du traité. "
D'autre part, et surtout pour les traités 19e et 20e siècle, beaucoup des éléments culturels et conceptuels contenus dans ces textes, sont connus dans notre inconscient collectif : Des mots, des expressions, des significations, sont clairement encore utilisés de nos jours dans le langage courant.
Cela diminue grandement les contre-sens ; Nous ne disons pas qu'il n'y en a pas - c'est le lot de toute interprétation -, mais ils sont moins fréquents, car le texte est plus intelligible NATURELLEMENT ; Pas de distorsion linguistique ;
En général un bon dictionnaire éclaire le sens d'un mot, d'une expression... et parfois même resitue ce mot dans son contexte passé.
La compréhension est plus aisée que dans des textes plus anciens, conçus, eux, avec des concepts d'écriture obsolètes ou perdus.
N'oublions pas, qu'en plus, une partie des textes se destinaient à une population elle-même formée à cette méthode d'apprentissage (méthodes éducatives formelles) ou ayant besoin de réponses claires et simples pour leur apprentissage (les militaires en formation) : Donc, pas de fioritures alambiquées.
Comment faire concrètement ?
2 cas de figures se présentent :
Enfin, et c'est peut-être le plus important, il est nécessaire de bien comprendre les logiques transversales des différentes matières ou enseignements (la méthode Lecour n'est pas tout à fait pareil que la méthode Charlemont... ). Ne vous perdez pas, ne mélangez pas tout dans un fourbi global.
Pensez que, souvent, la logique de "l'escrime française" est à la base de ces méthodes, au moins pour la boxe et même pour tout ce qui bâton, baïonnette, etc... - La lutte est, elle, un cas un peu spécifique -.
L'idée, au final, est d'extraire votre AMFrançais à vous, en fonction de ce que vous avez étudié, compris, synthétisé... et de vos souhaits d'étude. Et de ce pour quoi vous vous sentez le plus en phase ( vous êtes plutôt, sans le savoir, "lutteur", "boxeur" ou "escrimeur" ... les 3 ? 1 seul ?...).
Les AMFrançais, c'est VOTRE culture, VOTRE matière car issu de VOTRE patrimoine... A vous de le reconstruire, pour vous.
N'oubliez pas que les AMFrançais sont une matière globale, composée de différents thèmes et dimensions, tant à mains nues qu'avec des armes.
Une partie des enseignements provenant de l'armée, ou ayant un lien avec la matière militaire, cela semble indispensable.
Même la matière distillée dans un contexte civil fait référence à la matière militaire, soit parce qu'elle est une adaptation pour le grand public d'enseignements militaires, soit car l'enseignant a clairement été formé dans le cadre de l'armée française, ou est successeur d'un ancien maître d'Armes ou Prévôt militaire...
Ceci explique pourquoi, aussi, nous avons adjoint, dans nos sources, des Traités spécifiquement orientés tactique et stratégie militaire et/ou issus de la bibliothèque d'instruction militaire.