Le Couteau des Apaches
Le manuel du parfait Apache
La belle époque (1880 à 1914), ses fiacres, sa vie culturelle, l’exposition universelle, l’art
nouveau de MUCHA, son apparente insouciance…
Et pourtant voilà que cette époque se voit troublée par des faits divers qui vont défrayer la chronique, relayé par une armée de crieurs haranguant les
foules et les incitant a acheté leurs journaux.
A partir de 1902, un phénomène de gang va prendre de l’ampleur jusqu’à écraser par leur nombre la police qui va se retrouver bientôt fort
démunie.
Il s’agit des « Apaches ». Non pas que les indiens d’Amérique décidèrent de faire une razzia
sur paris (quoique que l’on vu réellement en 1897, une troupe d’amérindien descendre en tenue
traditionnelle les champs Elysée dans le cadre d’un spectacle) mais une frange de la population se fit
remarquer par ses méthodes particulièrement violentes et peu « civilisées ».
C’est à un sergent de
police que nous devons se terme. Durant une garde à vue pour désigner les méthodes violentes des
prévenues, il utilisa le terme « apacherie », mot qui plut particulièrement aux contrevenants, qui s’empressèrent de le répéter a leurs « confrères » et, par extensions, ce terme englobât leurs auteurs
sous le nom d’Apache.
> A quoi ressemblaient ils ? | > De quoi vivaient ils ? | > Le couteau d’un Apache ? | > Conclusion et Sources
___________________
> *A quoi ressemblaient ils ?
Les apaches sont décrits comme jeunes, souvent encore mineurs, rarement plus de 25 ans,
vivant dans les quartiers populaires, dans la ceinture, les « fortifs », espèce de bidonville installé
autour des anciennes fortifications de Paris. On y retrouve autant de Parisiens que de provinciaux
venus tenter leurs chances à la capitale.
Physiquement ils sont décrits portant des pantalons patte
d’eph, les « benars » du nom du tailleur chez qui ils s’approvisionnaient, les « boblins » bottines que
l’apache entretient avec soin pour bien se démarquer des travailleurs honnêtes (certaines bandes
d’apaches porteront même une couleur spécifique pour se reconnaitre entre eux), une ceinture en
tissu lui permettant d’habilement cacher des armes ou ses prises dans les plis, la « def »
incontournable casquette que l’on achète chez le chapelier « Défous », le modèle 3 ponts très à la
mode, le galurin ou le gavroche vissé sur le côté de la tête, une écharpe ou un foulard selon la saison
et enfin la veste type bourgeron.
Il était de bon ton d’arborer un tatouage un « joyeux », si possible réalisé par le père Louis ou le père Zéphirin, comme l’étoile avec un scorpions des « Bat d’Af » (bataillon d’Afrique, disciplinaire) ou un point sur le bras droit pour chaque jour passé en prison. On parlera pour certains de véritable guépard.
L’un des plus célèbre Apache, Leca, était même entièrement couvert de tatouages.
> La langue verte ?
L’argot, héritière du « jargon » est une façon de s’exprimer très apprécié des apaches a côtés
du verlan et du javanais. Aujourd’hui encore toutes les professions ont leur « argot », des docteurs
en passant par les charpentiers ou l’informaticien. Tout le monde a son argot, comme chez le
ferronnier chez qui la lime ronde s’appelle la « queue de rat » ou le marteau le « fertier ». Langue et
terme que seul l’initié comprend.
Là ou l’apache va encore se distinguer est dans le foisonnement de
terme qu’il va utiliser pour communiquer sans être compris y compris par les bandes rivales et par la
police qui répertorie les termes au fur et à mesure, rendant obsolète certains.
Il y a alors 1 mot de
français pour 3 en argot, une prostituée aura jusqu’à 300 mots pour la désigner.
> *De quoi vivaient ils ?
Le gagne-pain premier d’un apache est avant tout le vol, le jeu et les arnaques en tous genres.
Vient
ensuite la prostitution, un apache fait travailler sa « marmite » (terme d’argot pour désigner une
femme se prostituant) et le racket des honnêtes gens qui aurait le malheur de le croiser dans une
allée sans témoin. La « marmite » est aussi utilisée comme appât, afin d’attirer un « rupin » ou un
« pue la sueur » (respectivement, un homme aisé et un ouvrier) le jour de paye et le dépouiller plus
sereinement.
Dans sa besogne, l’apache est équipé d’un foulard qu’il remplacera par une cordelette
de cuir, plus résistante, avec des poignées pour effectuer le « coup du père François ». D’une
casquette, afin d’effectuer le « coup de la casquette », consistant à s’approcher de la victime,
demander poliment l’heure, faire semblant d’ôter son couvre-chef comme il est d’usage pour saluer,
la lancer au visage de sa victime et profiter de ce moment de surprise pour venir donner un coup de
tête au ventre en ramassant les jarrets (arrière de la cuisse) de la victime (voir Jean GABIN dans
l’excellent film « la traversée de Paris » ou il nous offre une magnifique démonstration sur un
policier).
KO assuré.
Puis la dépouiller.
Un apache a toujours un couteau sur lui qu’il chérit, son « eustache », son « surin », son « lingue » et
même pour certains un « mignon » (revolver de poche en argot).
Cela avant tout pour effrayer sa
victime plus que pour l’utiliser. Un assassinat signifiant d’être pourchassé par la police et le revolver
étant beaucoup trop bruyant, attirerait les « poulets » (terme désignant les forces de l’ordre depuis
que Jules FERRY alors ministre, a racheté le marché aux volailles pour en faire un commissariat).
Il y a dans les apaches une catégorie qu’il ne fallait vraiment pas croiser. Ils sont mal vus même par
leurs « confrères ». Il s’agit des « oiseaux de nuit ». Ce sont ceux qui n’ont plus rien à perdre, pour
qui la guillotine est une certitude. Ils sont recherchés pour meurtre, assassinat et ne peuvent plus
sortir le jour et doivent vivre cachés. Ces charmants personnages n’avaient plus de scrupule pour
assassiner leur victime pour mieux les dépouiller et surtout pour ne pas être identifiés.
Plusieurs procédés sont décrits, étrangler avec le foulard ou provoquer un coup du lapin, utiliser son
couteau jusqu’à cogner la tête de la pauvre victime sur l’angle d’un trottoir.
Fin des Apaches ?
Les Apaches ne survivront pas à la première guerre mondiale.
Le terme réapparaitra quelque
fois dans les journaux d’entre-deux guerres pour désigner des bandes violentes. Restera la « danse
apache » censé représenter une dispute entre une prostituée et son souteneur, un film sur l’histoire la
plus emblématique, l’affaire « casque d’or ».
Il restera aussi quelques mots d’argot que reprendrons
plus tard certains « blouson noir ».
> Le couteau d’un Apache ?
Porter un couteau n’est pas quelque chose d’extraordinaire à l’époque. Ni même une arme à
feu, rappelons que le port d’arme en France ne sera plus autorisé pour le peuple qu’en 1939.
Le
couteau le plus répandu est le couteau pliant avec une virole (type opinel), ou à friction (type
Laguiole), ou encore à pompe (type navaja).
Utilisé par toute la population notamment au moment
du déjeuner afin de couper le pain.
Pour la petite anecdote, la baguette de pain serra inventer à cette
époque afin que l’ouvrier n’ait plus à couper le pain car certains se blessaient gravement la main.
L’apache n’achète pas son couteau. En effet, le quincailler pourrait alerter la police ou les reconnaitre
en tant que tel via les dessins dans les journaux.
L’apache le vole ou le fabrique.
Les fameux couteaux de Châtellerault que l’on appelle aujourd’hui des couteaux d’apache sont avant
tout des couteaux destinés aux classes aisées et de temps en temps volés par un de ces fameux
apaches mais ces petites beautés n’ont bien souvent connu que les tiroirs d’une commode… Et dans
un sens, ce n’est pas plus mal !
Devant souvent abandonner son couteau, il le fabrique.
D'où le fameux « 22 v’la les flics » lancé par un
guetteur pour que toute la bande fasse disparaitre les preuves du méfait car un couteau déplié fait
environ 22 cm. Sont connus les limes tiers-point retravaillées afin d’avoir une pointe et d’aiguiser les
arrêtes, les os de moutons facilement trouvables notamment au marché des halles taillés en biseaux
et pouvant aussi servir, selon l’os, de matraque, les fleurets d’escrime recoupés que l’on verra fleurir
aussi dans les tranchées de la première guerre mondiale.
La formation martiale d’un apache ?
Il n’y a pas de formation pour devenir un Apache. On apprend les rudiments sur le tas, en
observant les autres Apaches ou les spectacles de foire qui comptent souvent des démonstrations de
lutte et de boxe. Pour certains on peut se dire qu’ils ont appris des rudiments de boxe, d’escrime et
de bâtons à l’école car jusqu’aux environs de 1900, on donnait une (petite) formation de soldat aux
enfants ( les "Bataillons scolaires") afin de réduire le temps de service militaire nécessaire à la formation militaire, mais se fut
abandonné assez vite car pas assez concluant quand les premiers « cobayes » arrivèrent au régiment.
Les plus
vieux apaches (à comprendre les individus majeurs) ont reçu une formation de boxe (comprenant
boxe anglaise, uniquement les poings et boxe française, pieds et poings) et d’escrime, plus ou moins
complète selon leurs capacités et temps d’engagement.
Mais là encore c’est une déduction, cela n’est
cité nulle part à ma connaissance.
Il existerait, selon les dires d’une personne a lunette, à cheveux
longs venant d’une région austère connu pour son maire, une photo montrant des jeunes enfants
s’entrainant au combat au couteau sous les yeux d’un « formateur ». (Oui Mathieu, c’est toi, pense à
moi quand tu liras ses lignes, et je sais que tu les liras :-p)
Quand un apache utilise-t-il son couteau ?
Il y a plusieurs situations dans lequel un Apache utilise sa lame. De loin la plus répandue,
l’intimidation. En effet, qu’est ce qui peut donner le plus envie d’abandonner sa bourse qu’un
homme déterminé vous présentant une jolie lame devant vous ou sous votre cou dodu ?
La seconde en ordre d’importance : les rencontres entre bandes.
En effet, chaque quartier a son
groupe d’Apache et il n’a pas intérêt à en sortir, pour faire travailler une « marmite » par exemple, car
la bande d’en face lui ferait payer chèr.
Mais certaines sont dans une situation de véritable guerre
ouverte comme la bande de Manda et celle de Leca. Leurs affrontement défraieront la chronique de
l’époque par la violence qu’ils feront preuve en plein Paris, pour une femme.
Véritable bataille
rangée ou tous les coups sont permis et toutes les armes, faisant la part belle aux « surins ». Un
Apache conduit en urgence à l’hôpital dira même très fièrement « vous avez vu docteur, je n’ai pas
un seul coup dans le dos », signifiant ainsi avoir combattu honorablement et ne pas avoir cherché à
fuir.
L’autre façon répandue est le duel. Aussi bien pour régler les conflits à l’intérieur du groupe que des
contentieux avec d’autres bandes d’Apaches. On se retrouve alors en contrebas des cimetières de
Belleville ou de Montmartre ou bien en bordure du pré Saint Gervais ou celui des Lilas car ces zones
sont très peu fréquentées et facilement quadrillable par des guetteurs. Le duel au couteau a deux
« protocoles » en honneur chez les Apaches.
- un couteau pour deux protagonistes, planté dans le sol à égale distance entre les deux. Tous les coups sont permis.
- Le second, plus conventionnel, chacun avec un couteau dès le départ. On ne sait pas si les couteaux doivent être de la même longueur ou pas.
Enfin, dernière utilisation, l’assassinat pur et simple…
Comment un Apache l’utilise ?
Comme nous l’avons vu, il n’y a pas de source directe concernant la façon de se battre d’un
Apache. On connait leurs façons de faire par les témoignages et les Maitres d’armes qui ont tenté
d’apporter une solution à la problématique qu’ils amenaient pour l’honnête citoyen. Ce que nous
allons voir est surtout la vision de leurs contemporains.
Ce que nous allons envisager est avant tout une « escrime », c’est-à-dire qu’il y a la recherche de rester
à distance de l’adversaire, éviter a tous pris le corps à corps.
Une phase en escrime se compose d’une
attaque, d’une parade et de sa riposte.
Or, ici, le contrôle du fer est impossible du fait de la taille de
l’arme et tous les auteurs sont formels, il n’y a pas de parade, on se retrouve donc avec une phase de
combat se composant d’une attaque, d’une esquive et d’une riposte.
Tous les auteurs s’accordent à
dire qu’il faut aussi utiliser tous les moyens offensifs possibles, mélanger pieds, poings et couteau.
Nous sommes donc sur un entre-deux, mélangeant escrime et boxe.
Une sorte de boxe « one
touch ».
Les auteurs recommandent aussi l’utilisation d’un chapeau ou de sa veste sur le bras qui ne tient pas
l’arme afin de s’en servir comme bouclier si besoin, ou écran pour gêner l’adversaire.
Je précise que ce petit manuel n’a pas vocations à être un précis de self défense, et je ne pourrais
être tenue responsable en cas de blessure.
Petit point important pour bien continuer :
Il est important de comprendre l’habillement de tous les jours de l’époque mais aussi le couteau.
Une personne lambda porte plusieurs couches sur lui. Au minimum, une chemise manche longue,
une veste bourgeron en toile épaisse et un pantalon type largeot lui aussi plus ou moins épais selon
la saison.
Et même pour les jours d’hivers on peut rajouter aisément, un gilet, un « tricot de peau », et
un manteau.
Comme on le constate, été comme hiver il y a toujours quelques épaisseurs et nous
l’avons vu, l’apache ne s’équipe pas de machette, ni de coutelas type « bowie ».
L’Apache privilégiera plus une attaque en « estoc » (la pointe) que de taille (le tranchant) car cela n’aurait que peu d’effet,
voire aucun, sur autant de vêtements.
Dans nos attaques et défenses il est recommandé d’éviter les grands coups comme on peut le voir dans le kali mais de privilégier des petits coups rapides et sec sur un faible parcours et de rester le plus
groupé possible.
Les zones de frappes:
Nous pouvons définir 3 zones de « frappes ».
- Le visage, peut couvert, sensible aux coupures et saignent abondamment.
- Le ventre, partie particulièrement molle (pour un couteau), surface large, et ne disposant pas d’os pour le protéger.
- Les mains, cible la plus proche de soi, sensible aux coupures et peu couverte voire pas du tout. Uniquement en riposte.
La garde pour un droitier :
Nous allons prendre une position mixte escrime et boxe.
Pieds droits devant et gauche derrière. Les
pieds séparés d’une quarantaine de centimètre positionnés semblablement a ceux d’un escrimeur si ce
n’est que le talon du pied arrière doit pouvoir passer à côté du pied de devant sans être gêné afin
d’effectuer le coup de pied bas.
Les genoux légèrement fléchis, le corps droit.
La main droite tenant
l’arme devant soi presque posée sur la hanche, la pointe menaçant la gorge de l’adversaire. L’avant-bras gauche barrant le ventre afin de le protéger d’éventuels coups.
La main gauche se retrouvant
quasiment sur le poignet droit. Lors des attaques nous ne chercherons pas à utiliser le bras comme
un balancier ni chercher à nous agrandir comme le ferait un escrimeur, le bras protégeant le ventre
ne bouge pas.
Pour les gauchers faire l’inverse.
La tenue du couteau :
Plusieurs façons de tenir le couteau.
- A la façon d’un sabre, le manche le plus à son extrémité possible coté talon et le pouce sur le dos du manche. Lame vers le bas ou l’extérieur. Garde basique.
- Le couteau tourné sur 45°, lame vers la gauche, le pouce sur le plat et le manche tenu plus franchement. Recommandé pour la défense et venir mettre des petits coups rapides contre la main adverse mais aussi pour venir arracher après une estoc.
- Le couteau à l’envers, c’est-à-dire la lame vers soi, le pouce sur la base de la lame dans la partie un peu épaisse. Tenue a privilégie pour maintenir la lame quand on n’a pas de système de blocage mais aussi pour effectuer le « coup de la boutonnière », c’est-à-dire un estoc dans le ventre puis profitant d’avoir le tranchant vers soi, remonter dans le ventre de son adversaire en suivant les boutons de sa chemise par exemple.
- Il nous est indiqué une dernière tenue, la main tenant délicatement la lame, le pouce venant couvrir le dos de la lame. Cela, nous dit-on, afin de cacher la longueur de son arme et de jouer avec ce détail en combat afin de tromper son adversaire. Cela n’a d’intérêt qu’avec des lames particulièrement longues et me semble être plus une façon de faire anecdotique.
L’attitude :
Les auteurs recommandent de toujours être en mouvement et de dessiner des « 8 », dans le vide
avec l’arme plus ou moins ample afin, avec la pointe toujours menaçante, d’être difficilement
saisissable. Ce mouvement doit aussi faciliter la défense notamment avec un rasoir pour venir
chercher les mains adverses.
Les déplacements :
Nous allons la aussi mélanger les déplacements boxe (plus particulièrement boxe française) et
escrime. Pour avancer, 2 façons :
- Avancer le pied de devant en premier puis regagner la mesure en ramenant le pied arrière a sa position de base.
- Amener le talon du pied arrière à hauteur du talon du pied avant puis avancer le pied avant (excellent pour l’utilisation des coups de pieds)
Pour se déplacer sur le côté c’est le pied du côté du déplacement qui va se déplacer en premier puis
ramener l’autre pied dans sa position initiale.
On cherchera à effectuer une « demi-fente » ou fente « de terrain » (c’est-à-dire une fente moins
prononcée) afin de toucher l’adversaire du plus loin possible et d’éviter de glisser ou bien d’avoir du
mal à revenir en garde initial après l’attaque ou bien simplement de ne pas être gêné par les
vêtements.
Les parades :
Il n’y en a pas, ESQUIVES ESQUIVES ESQUIVES !!!
Le déroulement d’une phase d’attaque :
Les auteurs nous recommandent de régulièrement menacer le visage de son adversaire par une
feinte d’estoc au visage.
Chaque attaque doit être précédé d’une feinte.
C’est là ou les jambes rentrent en jeu, en effet on nous recommande une feinte d’attaque avec les
jambes pour venir frapper au couteau ou bien une feinte du couteau afin de frapper avec les jambes.
Les coups de pieds ne doivent pas dépasser le nombril adverse.
Privilégier donc le coup de pied direct,
(voir Charlemont), le coup de pied bas (voir Charlemont), le coup de pied de flanc si en fausse
garde (voir Charlemont), le chassé bas (voir Leclerc), le chassé groupé sur cuisse (voir Charlemont)
Il est recommandé de ne pas effectuer en riposte la même attaque que son adversaire, et de doubler voire tripler les coups.
Quelques idées d’attaques :
- - Feinte pointe visage, attaque pointe ventre
- - Feinte pointe ventre, attaque pointe visage
- - Feinte pointe ventre, attaque tranchant visage en remontant
- - Feinte pointe visage, coup de pied bas
- - Feinte coup de pied bas, attaque pointe visage
- - Feinte pointe ventre, feinte tranchant visage en remontant, coup de pied direct partie génital
- - Direct visage main vide, pointe ou tranchant visage
- - ...
Il y a un nombre quasi infini de combinaisons, ce ne sont ici que quelques idées simples et efficace
Les coups d’arrêts :
- - Le coup de pointe dans la ligne haute, quand l’adversaire est plus petit et se précipite la main basse, porté une pointe au visage tout en se regroupant vers l’arrière ou l’avant selon, c’est- à-dire en joignant les jambes l’une contre l’autre et rentrer le ventre toujours protéger par l'avant bras gauche.
- - Passata soto, face a un adversaire plus grand et attaquant le visage, se baisser rapidement en portant la main gauche au sol tout en portant une pointe au ventre de l’adversaire.
- - In quartata, sur une attaque de l’adversaire pivoter rapidement de côté sur le pied droit afin de sortir de l’axe de son adversaire tout en lui portant une estoc ou une taille
- - La passe, au lieu d’avancer et reculer comme vu plus haut, la passe consiste a attaquer sans avancer le pied droit mais en avançant le pied gauche afin d’être à bonne distance et de revenir plus vite ensuite à la position initiale de garde.
Notions plus avancées :
- La garde dite « espagnole », consiste à se retrouver en porte à faux c’est-à-dire avoir l’arme
dans la main droite et la jambe gauche devant. On peut avancer ou reculer de cette manière
mais l’intérêt est de casser les distances d’attaques ainsi que de pouvoir frapper plus ou
moins efficacement son adversaire avec la jambe qui nous est la plus facile.
- Le changement de main, grâce a la proximité entre la main gauche et droite on peut
aisément changer l’arme de main. On peut se mettre en garde espagnole tout en changeant
de main créant une difficulté pour trouver la distance à son adversaire.
- Changement de garde, consiste à volontairement passer d’une garde de droitier à une garde
de gaucher. On peut avancer et reculer de cette façon.
Les boucliers improvisés :
Les auteurs recommandent quand cela est possible d’utiliser une veste ou un chapeau. C’est-à-dire que la veste recouvrera l’avant-bras gauche ou le chapeau sera fermement tenu dans la main gauche. On s'en servira pour bloquer un coup trop difficile à parer, le mettre en obstacle entre la lame adverse et soi quand on esquive, aveugler son adversaire, et, en attaque, on viendra essayer de bloquer la lame adverse avec, tout en portant notre coup.
Une fois tout cela acquis, mélanger à l’infini !
Quelques astuces bonus ! (Parce que je suis génial !)
- Transporter son couteau ou son revolver avec soi incognito !
En effet, pour avoir son arme sous la main prête a l’emploi, on nous recommande de simplement
l’enrouler dans un journal. En plus de passer inaperçu, on pourra se servir du journal comme bouclier
improvisé.
Le porc-epic |
- La ceinture de cuir !
La ceinture en cuir peut servir de fouet improvisé tenue dans la main gauche.
- Spada y daga !
Dans de rares cas, il peut s’avérer que l’on a à disposition un couteau et une canne. Il est alors
recommandé de porter la canne main droite et le couteau main gauche. Le couteau servira avant
tous pour feinter et l’attaque se fera avec la canne.
- Les couteaux géants !
On trouve parfois des couteaux pliants démesurément longs ressemblant a des navajas de 1 m. Ils
sont souvent présentés comme des couteaux de duels ou de véritable épée pliable. Il existe
effectivement comme en Sicile des longs couteaux pliant de duel comme le « licapazuni » cependant,
dans 99% des cas, il s’agit simplement d’un objet de maitrise réalisé par un coutelier qui a pour
vocation d’être exposé dans une vitrine pour présenter le savoir faire de l’artisan. Un chef d’œuvre
compagnonnique en somme.
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> *Conclusion et Sources :
J’espère que cette promenade dans les méandres des gangs parisiens de la belle époque vous a plu.
Mon travail n’a pas vocations a être pris au pied de la lettre, c’est un travail d’évocation et d’interprétation avant tout car il n’y a aucune source directe fiable.
De plus j’ai cherché à en faire quelque chose de cohérent en éliminant certains éléments qui pourraient être pertinent pour d’autres chercheurs.
Cela dit, il est important de rajouter que tous mes dires sont vérifiables, ce ne sont pas des allégations ou un travail de reconstruction basé sur un autre art martial auquel j’aurai greffé une imagerie de titi parisien.
Une fois tout cela dit, il reste une question en suspend. "Est-ce que les Apaches ont vraiment existés ?"
En effet, certains journalistes se posent la question si ce n’est pas une invention commerciale pour vendre des journaux car tous les faits divers sont alors présentés comme venant des Apaches et les exemplaires s’arrachent. Le phénomène serra même ardemment débattu par les députés, preuve pour les uns de la déchéance morale de la jeunesse et de la nécessité d’être plus sévère, pour d’autres, la preuve des ravages de la pauvreté.
Les Apaches serviront même d’argument contre l’abolition de la peine de mort (débattu dès 1911). Mr GORON, ancien chef de la sureté qui préface le livre « la défense dans le rue » de Jean Joseph Renaud explique même que c’est un phénomène bien trop surestimé et que les ¾ des agressions ou racket recensés par la police ne sont en fait que des histoires inventées par des hommes lambda pour justifier ensuite à leurs femmes d’avoir perdu leurs payes ou d’avoir disparu un jour ou deux… Alors qu’en réalité ils ont dépensé leurs argents en alcool, jeux ou maisons closes….
Cependant il y a aussi une réalité, c’est là sur-représentation des mineurs dans les délits et crimes ainsi que leur explosion, ce qui conduira à la création des tribunaux pour enfants que nous connaissons toujours.
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Sources :
- « Comment on nous vole, comment on nous tue » Eugene VILLIOD
- « Comment se défendre » George DUBOIS
- « 100 façons de se défendre avec armes » Emile ANDRE
- « 100 façons de se défendre sans armes » Emile ANDRE
- « Manuel de Boxe et de canne » Emile ANDRE - « La défense dans la rue » Jean-Joseph RENAUD
- « Comment se défendre » George DUBOIS
- « 100 façons de se défendre avec armes » Emile ANDRE
- « 100 façons de se défendre sans armes » Emile ANDRE
- « Manuel de Boxe et de canne » Emile ANDRE - « La défense dans la rue » Jean-Joseph RENAUD
- La chaine YouTube Mickael de Poissy
- « Les apaches » de la chaine TV « histoire »
- Wikipédia, articles sur « la belle époque » et sur « les apaches » …
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